Plumes de RPG #2 - Tainted Grail: The Fall of Avalon, Crusaders Kings 3: All Under Heaven et To The Moon

Coucou ! Bienvenue sur un tout nouveau « Plumes de RPG », qui se concentrera principalement sur la sortie de « Tainted Grail: The Fall of Avalon », sur lequel j’ai enfin pu placer ma manette (ou les doigts, si vous faites partie des gens étranges qui préfèrent utiliser un clavier et une souris). Mais ce n’est pas tout… Alors, installez-vous confortablement avec une tasse de thé (Earl Grey pour moi) et une délicieuse glace… on commence !

Je vous prie de noter que cet avis ne repose que sur une dizaine d’heures de jeu et qu’il ne cherche qu’à partager mes premières impressions et réflexions.

Fall of Avalon, c’est quoi ? Il s’agit d’un ARPG polonais développé par un studio indépendant « Questline » pour « Awaken Realms ». « Awaken Realms » est à la base un éditeur de jeux de société qui a lancé une franchise nommée « Tainted Grail  » qui regroupe actuellement deux jeux de plateau (« Tainted Grail: the Fall of Avalon » et « Tainted Grail: Kings of Ruin »), un jeu de rôle (« Tainted Grail : Song of a Dying World ») et deux jeux vidéos (« Tainted Grail: Conquest » : un RPG à base de deck-building et le tout récent « Tainted Grail: The Fall of Avalon »).

Oui, cela semble beaucoup, mais cela laisse espérer un univers riche et complexe. Parlons justement d’univers. Dans Fall of Avalon, on découvre une interprétation sinistre et alternative du mythe arthurien. Dans cet univers, le roi Arthur et son peuple, confrontés à une terrible épidémie connue sous le nom de « Mort Rouge », ont migré vers l’énigmatique Avalon, éliminant au passage les populations autochtones… Sauf qu'évidemment les choses ne se passent pas comme prévu. Six cents ans plus tard, Avalon est en ruine, ravagée par la guerre civile et l’obscurantisme religieux. Des créatures corrompues prolifèrent, tout comme la terrifiante Mort Rouge, qui fait son grand retour. Joie et Bonheur ! C’est à ce moment-là que votre personnage se réveille en prison, possédé par le Roi Arthur. Oui, dans le Cyberpunk, c’était Keanu Reeves, ici, c'est le Roi Arthur, à vous de décider qui est le plus classe…

De nombreuses critiques ont rapidement établi un parallèle entre « Fall of Avalon » et « Skyrim », car, selon une croyance populaire, « Skyrim » serait l’origine de TOUS les RPG. Certes, il est clair que ces deux jeux partagent des similitudes, notamment en termes de système de mini-jeu de crochetage (presque identique) et d’interface. On peut également noter la présence de compétences qui évoluent en fonction de leur utilisation et d’arbres de compétences sous forme de constellation. L’influence de « Skyrim » et, d’une manière générale, de la série « Elder Scrolls » est indéniable. Cependant, sur le plan personnel, j’ai plutôt ressenti une ambiance similaire à celle des jeux développés par Piranha Bytes (Gothic / Risen / Elex).

Les combats sont similaires : un mélange de coups, de parades et de lancers de sorts, mais difficiles et parfois bancals. Les ennemis sont regroupés par niveau, mais vous pouvez tomber sur un adversaire particulièrement puissant qui vous fera comprendre en un coup que « non, repasse plus tard », même au début de l’aventure. L’exploration est au cœur de l’expérience de jeu, car vous êtes constamment incité à explorer chaque recoin, qui vous réservera toujours une quête, un objet, une armure à porter plus tard, ou simplement un peu de narration environnementale. Les villes (j’ai seulement visité la première) regorgent de nombreuses quêtes, ainsi que d’un grand nombre de personnages non jouables avec lesquels interagir, chacun ayant sa propre histoire. Oui, ce jeu me rappelle tellement la grande époque des ARPG allemands propulsés par Gothic.

Malheureusement, tout n’est pas parfait au Royaume d’Avalon… Et si l’univers est particulièrement sombre et au bord de la chute, si chaque PNJ semble désabusé, visant à assurer sa survie plutôt que l’héroïsme, force est de constater que le jeu demeure aussi bancal que ses combats. Le budget limité se manifeste par plusieurs aspects dans le jeu. Les textures ne sont pas toujours très esthétiques, la DA, bien que « Dark », manque d’originalité. Les quêtes sont plutôt banales (livrer un message, poser des pièges, explorer une crypte), les PNJ sont peu animés et le mixage audio souvent à la ramasse. L’optimisation est exigeante et il y a des bugs… beaucoup. L’ensemble donne vraiment l’impression d’un RPG des années 2010.

Difficile de recommander Fall of Avalon, car il peut paraître dépassé et peu attrayant, surtout à 45 €. De plus, le marché est déjà saturé de jeux ARPG. Toutefois, si, comme moi, vous avez conservé une certaine affection pour les jeux créés par Piranha Bytes, le plaisir de découvrir tous les coins du monde, de chercher des objets, d’essayer de comprendre cet univers qui semble étrange et complexe, en dépit de ses imperfections, alors n’hésitez pas à regarder Fall of Avalon. Ce jeu m’a entièrement conquis. Cependant, il serait judicieux d’attendre quelques mois supplémentaires afin que le studio puisse apporter des correctifs. L’accès anticipé s’est révélé remarquable en termes de support et d’écoute des avis, nous pouvons espérer le même suivi…

Galerie

Dans tous les cas, je reviendrais ultérieurement sur ce jeu pour vous donner un avis complet, une fois terminé…

Oui, je sais… les cris d’orfraie… scandale ! Trahison ! CK3 n’est pas un RPG, monsieur ! Alors, pschitt-pschitt, Hippolyte, commissaire assermenté de la police du RPG. Ici, c’est moi qui décide subjectivement ce qu’est un RPG. Par conséquent, je suis heureux d’annoncer que CK3 est un jeu de stratégie, mais aussi un jeu de rôle, car il encourage les joueurs à créer leurs propres récits.

En bref, puisque Hippolyte est de retour au travail, abordons le prochain contenu additionnel All Under Heaven (prévu pour la fin de l’année). Ce dernier agrandira la carte pour inclure toute l’Asie, avec l’ajout de la Chine, du Japon et de l’Asie du Sud-Est, ainsi qu’un petit morceau de l’Afrique orientale. Le dernier Dev Diary (en date du 27 mai) a donné quelques précisions sur les nouveaux gameplay proposés. Le système chinois proposera une version modifiée de l’administration byzantine, dans laquelle l’influence sera remplacée par la reconnaissance du mérite. Les gouverneurs accumuleront des points de mérite en fonction de leurs réalisations dans diverses fonctions, ce qui leur permettra d’évoluer dans la hiérarchie. De plus, il est prévu que chaque dirigeant continue de contrôler son domaine, tout comme c’était le cas chez les Byzantins. Le système chinois connaîtra une évolution cyclique composée de trois phases : la Stable Era, la Unstable Era et la Chaotic Era. Pendant ces périodes, l’autonomie des gouverneurs variera considérablement. Parallèlement, le Japon fonctionnera selon un système bicéphale, alternant entre la période Ritsuryō (jusqu’en 1066), caractérisée par un système quasi administratif, et la période Soryō, plus féodale. Dans les deux cas, la base territoriale sera proche de celle du comté plutôt que du duché, avec des armées de petite envergure. Enfin, la région d’Asie du Sud-Est adoptera le système du Mandala, une structure tribale où la dévotion remplacera l’argent et le prestige en tant que valeur centrale.

En attendant d’en apprendre davantage… « Crusaders Kings 3, en avant les histoires »…

Si vous cherchez des histoires qui vous remonteront le moral, sachez que la superbe expérience vidéoludique « To The Moon » a été mise à jour pour fonctionner sur les écrans modernes (résolution et format). L’occasion de pouvoir reverser quelques larmes…

Oui, je sais… C'est écrit « nouvelles » au pluriel et il y en a qu’une, mais voilà…

Dans tous les cas, merci de votre temps, et on se donne rendez-vous à la prochaine pour une nouvelle « Plumes de RPG » spéciale qui sera consacré aux annonces lors des imminentes conférences du Summer Game Fest 2025 avec probablement tout plein de Worlds Premieres…

Ajcrou