FEFFS 2025
Le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg ouvre pour sa 18ᵉ édition et au-delà de son nom beaucoup trop long ou de son acronyme beaucoup trop rigolo (feffs héhéhé), le festival propose durant 10 jours une panoplie de films à visionner rangé en plusieurs catégories, c'est aussi une excuse pour aller profiter de son abonnement UGC Illimité.
Il y a évidemment la sélection Fantastique qui sont des films donnant dans le... fantastique, c'est bien, vous suivez ! La sélection crossover qui est une sélection de film de genre qui ne baigne pas forcément dans le film fantastique, mais peut en avoir des traits (ça se voit que ça reste une catégorie floue pour moi ou bien ?). La sélection animation qui va être des films fantastiques en animation 2D, 3D, Stop Motion, technique de dessin classique ou moderne, il y en a pour tous les goûts. Et enfin les Midnight Movie qui ont pour thématiques d'être des films totalement libres de raconter des histoires qui dérange ou non, de faire du trash ou d'essayer de revisiter un genre (un slasher du point de vue du tueur en temps réel, donc avec des plans dans lesquels il se balade 20 minutes en forêt pour chercher ses victimes, un documentaire sur le bigfoot entièrement muet, une sitcom qui tourne en slasher bien dégueu, etc)
Rajoutez à cela une rétrospective, une “carte blanche”, quelques documentaires liés à l’évènement, une “nuit excentrique” (3 films déjà sorti type nanard diffusé à partir de minuit le dernier jour avec un petit déjeuner à la clé) et enfin une cérémonie d'ouverture et de clôture avec un film pour chacun d'eux
Et pour avoir une certaine cohérence dans la sélection des films, il y a une thématique appliquée chaque année. Ce qui va conditionner la sélection de films (que le festival fait en visionnant plein de films au préalable pour faire une curation). Les films projetés dans les catégories “principales” (aka Fantastiques, Crossovers, Animation) vont donc essayer de tourner autour de la thématique et pourront recevoir un prix par le festival (durant la cérémonie de clôture). Il y a aussi un invité spécial chaque année, à savoir un·e réalisateur·ice (ils ont annoncé vouloir vraiment inviter une réal pour la prochaine édition, mais que ça s'avère compliqué) qui va choisir les films “carte blanche”, des films précédemment sortis que la personne apprécie, quelques films de sa filmographie seront aussi montrés et enfin une masterclass par l'invité·e en question. Aussi, dans les films diffusés, parfois, il y a l'équipe du film qui est présent pour répondre aux questions des spectateurs, c'est un moment assez précieux qui permet d'avoir des clés de lecture en plus ou connaître les conditions de tournage.
Et pour la troisième année consécutive, j'essaye de me mater le plus de films de ce festival, il permet de découvrir des pépites qu'on n'aurait sûrement pas vues dans une sortie classique soit parce qu'il n'a que très peu de distribution soit carrément parce qu'il n'a pas de distributeur du tout et donc va rester cantonné aux services de streaming et/ou achat direct en disque. Cette année, j'aurais maté un total de 32, autant vous dire que c'était sportif, mais comme à chaque fois, j'y prends beaucoup de plaisir, je mets à l'écrit ce que j'ai vu, essentiellement pour moi, mais ici, j'ai voulu aussi vous en faire part.
Vendredi 26 septembre
The Dutchman
Ce fut un super premier film, adapté d'une pièce de théâtre interdite crée en 1963 (ce genre d'info, on l'a via les présentateurs et/ou l'équipe du film). L'histoire tourne autour de l'adultère, mais également du racisme afro-américain. Il y a un peu de fantaisie avec des entités qui ont l'air surnaturel qui s'ajoute pour donner une œuvre forte avec des moments de dialogues assez puissants (il y a même un passage qui est le texte littéral de la pièce).
L’Homme qui Rétrécit
Film d'apparence ultra nanardesque et drôle, on se retrouve au final face à un récit initiatique, un drame avec quelques moments comiques et au final une réflexion interne sur l'acceptation de l’inéluctable, le dépassement de soi et l'ouverture de ses propres pensées. Il en reste un film peut être un poil bâtard dans sa formule et le jonglage entre les scènes plus lourde et légère. Petit point technique que l'on a appris du réal et de Jean Dujardin (le perso principal du récit au côté du chat) c'est qu'ils ont essayé de minimiser les “CGI” pour les décors en faisant soit des éléments en dur (donc quand le personnage est petit, ils ont créé des grosses versions d'objet normalement petit) soit avec un jeu de caméra qui filme l'acteur sur fond vert et ensuite film la même scène dans le vrai décor, mais à l'échelle du personnage (avec une technique de caméra motion qui garde les mêmes mouvements et le reproduit pour ensuite caler le vrai décor avec l'acteur) donnant un résultat tangible et palpable tout du long du film. Niveau création totalement CGI, ce seront les “créatures” que rencontrera le personnage tout au long de l'aventure, et même là, on est sur quelque chose qui fonctionne bien. En tout cas la technique ne met pas en défaut le film ce qui est plutôt appréciable.
The Curse
Si je vous dis Evil Dead avec le folklore Taïwanais, ça vous donne envie ? En tout cas, c'est ce que j'ai eu l'impression de voir et c'était plutôt cool même si je trouvais la partie horreur plus appuyée dans ce film que dans Evil Dead, créant des ruptures assez forte entre l'horreur et la comédie. Le film se veut être une satire de l'utilisation des réseaux sociaux, l'impact qu'il peut avoir sur les personnes et le harcèlement en ligne avec beaucoup de paranoïa et on se retrouve avec un film dans son temps avec des codes plutôt bien ancré dans l'imaginaire cinématographique.
Samedi 27 septembre
Piranha 3D
Pour cette seconde journée, je me suis fait un petit kiff bien nanardesque avec ce Piranha 3D vu en 3D pour l'occasion et présenté par son réalisateur qui est l'invité d'honneur de cette édition 2025 du FEFFS. Lui-même avoue ne pas l'avoir revu depuis sa sortie en 2010 et était ravi de le voir avec nous. On est sur un film d'horreur comique, un sous genre bien connu dont le plus vieil exemple que je connaisse est Massacre à la Tronçonneuse 2 réalisé par la même personne que le 1, Evil Dead déjà mentionné est totalement dans cet esprit-là dès le 2ᵉ aussi par le même réalisateur. Le film est clairement conscient de son intelligence négative et cherche des prétextes pour créer des scènes de gore ou nudité (ou les deux) et va faire des clins d’œil à des films comme Titanic ou Jaws mais qui n'apporte rien d'autre que le "t'as la ref ?". La 3D est clairement un élément forcé (qui en plus aurait été décidé tard dans la production parce que c'était la mode) et ne fonctionne pas des masses. Au global, c'est un film qui est peut-être drôle à voir à plusieurs mais seul ça devient un peu gênant.
The Forbidden City
Un film d'arts martiaux se déroulant en Italie avec comme actrice principale une maîtresse en art martial et pas du tout une actrice de métier (info apprise par les présentateurs du FEFFS). Les films d'art martiaux ne sont pas forcément avec un récit riche et profond, c'est une "bête" quête de vengeance qui est prétexte à montrer des chorégraphies de combats aussi ingénieuses que nerveuse. Il y a aussi la question du racisme qui est évoqué entre Italiens et Chinois, ces derniers essayant de s'adapter à leur environnement tandis que les Italiens vont prôner les valeurs de la famille, le "on a toujours fait comme ça", etc. La protagoniste principale crève pas mal l'écran, elle joue super bien et tient le film presque à elle seule. Il y a une romance qui s'ajoute à l'histoire, ça fonctionne et ce n'est pas grossier, mais ça va créer une petite chute de rythme globale. Un très bon film dans l'ensemble que j'ai adoré voir.
Good Boy
Le chienchien, quel bel animal toujours loyal à son maître et sera toujours présent pour le protéger des dangers visible ou invisible à nos yeux. Ce film aux tendances horrifiques tient le point de vue du chien en mettant la caméra toujours à son niveau, donnant une autre dimension aux décors avec une touche de fantastique pour illustrer certaines visions qu'ont les poilus par rapport à nous humains. Un film vraiment marquant et unique.
Flush
Une histoire de chiotte qu'on a ici mdr... bon bref, on est ici sur le premier Midnight Movie de ce FEFFS avec un film en huis clos dans un unique décor avec cinq personnages max en tout. En gros, par des évènements particuliers, le personnage principaux se retrouve coincé la tête la première dans des toilettes turques, créant une succession de scènes et moments tous aussi drôles qu'absurdes. C'est un film qui ne se prend pas au sérieux et va enchaîner des morts absurdes avec situations débiles pour un final complètement con. C'est drôle et on adore la proposition.
Dimanche 28 septembre
Heart of Darkness
Rien à voir avec le jeu de plateforme PS1, on est ici sur un film d'animation avec une DA assez incroyable bien qu’inconsistante pour certains décors. C'est un genre d'Apocalypse Now se déroulant dans les favelas qui vont traiter de l'humain et de ses pulsions les plus enfouis, sombre.
The Old Woman with the Knife
Un film d'action sud-coréen bien énervé avec comme actrice principale une personne de plus de 60 ans, ce qui peut paraître anodin vu que des acteurs américains approchant les 80 ans continuent de jouer les gros bras (Sylvester Stallone entre autre) sauf que le film a eu du mal à se faire vendre par les producteurs parce que c'est une femme... Au final, ils ont réussi et l'actrice s'est même cassée 2/3 cottes sur le tournage. Globalement, le sujet du film ici est clairement le dépassement de soi, l'ouverture de ses propres sentiments et le fait aussi de peut-être décrocher (vouloir "abandonner" ce qu'on fait parce qu'il y aurait un âge pour tout, bien sûr, il y a plus de nuance à cela)
Que ma volonté soit faite
Il fallait que ça arrive, chaque année, je tombe sur une bouse, mais une belle à chaque fois. Et ça n'a pas loupé, ici, on est sur un film qui est tourné comme un documentaire (la réale faisait des documentaires avant de faire ici son premier film, ça joue) avec une absence totale de patte artistique dans sa réalisation, sa mise en scène où sa direction d'acteur (qui n'existe juste pas). C'est ultra-pénible et long à voir, il y a vite fait du fantastique avec un genre de virus qui atteint des vaches et l'actrice principale qui est atteint du démon. Il y a des scènes ultra-malaisante avec entre autre l'agonie d'une vache filmée en gros plan qui est assez insupportable à voir ainsi qu'une scène d'agression sexuelle (un début de viol au calme). Le summum de suffisance est, quand le film se termine, d'avoir l'équipe du film qui était présente se mettent à applaudir à leur propre film pour initier les applaudissements en salle.
Lundi 29 septembre
Dog of God
Histoire basée sur un jugement au tribunal du XVIIᵉ siècle (qui serait le plus vieux jugement récupéré en intégralité) tournant autour de la sulfure, l'église et la sorcellerie. La DA et l'animation est assez incroyable ici où tout a été fait en rotoscopie (donc du dessin par-dessus quelque chose de filmé) créant quelque chose de malaisant, un peu mou malheureusement, mais incroyablement halluciné. Ce n'est pas à mettre aux yeux de tout le monde vu que le sexe est omniprésent dans ce film.
Arco
Mon coup de cœur du FEFFS avec un film d'animation occidental empruntant beaucoup au Japon dans le dessin ou l'animation. Magnifique film qui va parler d'espoir et d'optimisme avec voyage dans le passé (qui reste notre futur) qui montre une société un peu comme la nôtre avec le travail omniprésent, la robotique qui supplante beaucoup les humains, l'environnement qui part en sucette avec tempête très fréquente, etc
Grâce à ses visuels, ses personnages attachants, la musique ou encore son message qui s'adresse à tout âge, il est clairement un vent de fraîcheur qu'on n'attendait pas, mais qui fait du bien.
Zero
Thriller se déroulant au Sénégal et parle évidemment de politique avec comme protagonistes principaux, deux américains qui sont avec des bombes attachées à leur insu et doivent suivre des instructions par téléphone d'une personne qui a un plan plus grand que leur propre survie. La technique est propre de partout avec utilisation d'un Tiltshift du plus bel effet (l'effet miniature sur des décors échelle humaine) et d'un rythme plutôt soutenu. Le film a Willem Dafoe dans le casting, mais uniquement en audio, qui est totalement raccord avec le personnage qu'il incarne, et ça fait plaisir d'avoir des "têtes" comme ça dans des films plutôt "indépendant".
Deathstalker
J'appris que ce film était le reboot d'une série de films du même nom qui était clairement dans le but de surfer sur le raz de marée qu'était Conan à l'époque. À la différence des autres copies de Conan, c'est qu'ici le film est conscient d'être absurde, idiot et pas bien fini. Ne connaissant pas les autres films, je ne vais pas m'étendre, mais ici, vous avez un film qui se tient sans nécessiter d'avoir vu les autres (principe du reboot aussi). On est ici sur un pur produit des années 80 avec une histoire ultra-classique ponctuée de scène toute plus connes les unes que les autres, avec des monstres et créatures en caoutchouc qui ne se cache pas de l'être, c'est assez hilarant. Mais tout ça n'a fonctionné que parce qu'on était au cinéma rempli de personne qui savait qu'on était sur du gros nanar. Le tout est quand même convenu et un poil longuet.
Mardi 30 septembre
La Servante écarlate
Deuxième film rétrospectif que je me fais et celui-là, je ne l'avais jamais vu et c'était franchement un chouette visionnage qui fait malheureusement froid dans le dos vu que ça montre une dystopie qui parait un peu trop réel et actuel. Le film raconte un monde dans lequel un virus a rendu une majorité de femmes (et d'hommes probablement) stériles, obligeant un gouvernement à prendre des mesures drastiques pour permettre la survie de l'humanité. Tout l'univers est bien construit et m'a donné envie de voir la série du même nom qui aurait aussi une bonne réputation.
Cha0
Film d'animation japonaise fait de manière traditionnelle (c'est-à-dire en dessinant sur papier avec scan de ces derniers ce qui ne se fait pratiquement plus même chez les Ghibli où le dessin numérique a été largement adopté) qui a eu beaucoup de mal à se produire par ce choix proposant une DA atypique qui sert une histoire d'amour touchante entre deux êtres différents, humains et sirène. Le film a l'audace d'essayer aussi bien visuellement que dans son humour, mais ça ne paye pas toujours, en tout cas pas avec moi pour l'humour surtout. Il en reste un film franchement solide et à voir.
Disforia
Disforia veut déranger et le fait plutôt bien, sur une base déjà intéressante où les suicide collectif deviennent légion à cause d'une situation économique, politique et social tendu, on suit l'histoire d'une famille qui souhaite partir d'Espagne pour rejoindre la France. Au moment de régler la vente de leur bien, un élément perturbateur va entrer en jeu. Les réseaux sociaux sont mis en avant dans ce récit sanglant avec peu de personnage à l'écran, mais qui ont une belle évolution. Par contre, ça tâche.
Zhaza
Le Kazakhstan, par sa situation politique actuel, devient un terreau d'expression pour certains réalisateur-ices qui souhaite dénoncer tout le bordel qui s'y passe, et donc le font en total illégalité. Le FEFFS avait déjà proposé l'an passé Steppen Wolf (que je vous recommande très chaudement de voir) et ici, on est sur un récit qui se veut plus "hollywoodien" en ayant une façon de mettre en scène qui flatte la rétine des cinévores pour parler de choses graves qui se passe dans le pays, la corruption des politiciens et des policiers en première ligne. Clairement, ils ont fait ce qu'ils ont pu pour proposer des scènes explosives qui virevoltent de partout, et choses intéressantes, l'équipe n'avait tellement pas de budget que pour certaines scènes ça a été tourné avec de vrais tirs de balles et explosions, mettant en péril l'équipe de tournage et les acteur-ices.
Dolly
Le bon gros Slasher à l'ancienne avec un antagoniste qui emprunte parmi les grands noms du milieu (Leatherface entre autre) tout en ayant sa personnalité propre. Le tout ne réinvente rien, mais le fait très proprement avec des notes d'humour qui passe bien.
Mercredi 1er octobre
Trapped
La censure chinoise comme dans tout bon pays où tout est contrôlé pour ne pas parler de sujet qui pourrait les fâcher, ici l'équipe du film a été malin, car ils savent comment la censure chinoise fonctionne et ont créé le début et la fin du film pour convenir à la censure. Ces derniers ne regardant pas les films en entier, mais uniquement le début et la fin, donnant un film plutôt sympa, mais avec une conclusion un peu nulle et un setting de base qui laisse la liberté de raconter ce qu'ils souhaitent. Donc le film dans tout ça se déroule 30 ans en avant (ce qui convient à la politique de la Chine vu que ce n'est pas actuel) avec une histoire mi-action mi-thriller qui prend un peu trop de temps et introduit beaucoup trop de personnages, nous perdant un peu. Reste ici un film qui parle de l'ingérence policière et des bandits qui font un peu ce qu'ils souhaitent.
The Home
Un "Huis-Clos" dans un hospice parlant de démence avec une touche de fantastique et d'horreur. Le tout manque d'un peu de folie dans sa mise en scène (trop plate à mon goût), après le rythme est plutôt sympa pour un film autour de personne en fin de vie, ce qui aurait été un sacré challenge pour l'équipe de tournage à diriger pour servir le récit.
Noise
Thriller horrifique et sensoriel autour du bruit dans les lotissements coréen (qui serait un vrai sujet problématique) avec un personnage sourd qui essaye d'avoir des nouvelles de sa sœur disparue. Le film est très prenant tout du long avec un récit assez riche.
Meat Kills
Le Slasher pour les bobos vegan activistes, j'ai personnellement beaucoup apprécié ce film qui dénonce clairement le traitement infligé aux animaux dans les abattoirs, le transformant presque comme un documentaire, mais avec presque exclusivement que des humains. L'ensemble est plutôt solide, mais reste un peu timide dans les exécutions qui sont le cœur même des Slasher, avec du hors champ ou des exécutions moyennes (le budget peut être très limitant aussi). Vous passerez un bon moment devant ce film que vous soyez vegan ou non.
Jeudi 2 octobre
Lesbian Space Princess
Space Opera Queer avec son humour très ciblé, mais qui a l'air d'avoir conquis le public durant le visionnage (Strasbourg étant vraiment LGBT friendly). Film traitant des complexes personnels, du fait de s'affirmer pour ce qu'on est et de moquer les clichés (les mâles blanc cis hétéro prennent cher). Un chouette moment avec une DA propre à lui.
Odyssey
Le marché de l'immobilier peut être un milieu très rude si on en croit ce film qui traite d'argent, d'ambition et du stress de se lancer solo. Le film est prenant tout du long et a une scène finale franchement satisfaisante, mais qui ne nous fera pas oublier que le personnage principal est une pourrie. Attention aux PTSD lié au travail.
The Surrender
Film d'horreur sur le Vaudou/chamanique autour du deuil proposant des moments assez chouette visuellement sur le dernier tiers du film. Le film a juste eu un jump-scare totalement gratuit en plein milieu, en dehors de ça l'ensemble est solide et vous apprécierez.
Taroman Expo Explosion
Film qui aime Ultraman et le fait savoir avec tout son film qui est construit pour faire croire qu'il a été fait il y a 60 ans, le souci premier, c'est qu'il n'a aucun raffinement actuel. Ce qui veut dire qu'on se retrouve avec un film trop long, avec un rythme à endormir un insomniaque, une histoire totalement absurde (qui est le sujet du film et de son héros) et un doublage mal doublé/joué (genre toute les acteur-ices ont redoublé leurs personnages par-dessus, mais mal de manière exprès).
Vendredi 3 octobre
Honey Bunch
Histoire loufoque dans un setting années 80 avec un couple qui part en "retraite" pour faire soigner la femme atteinte d'un problème moteur. Toute l'intrigue un peu floue se révèle au fur et à mesure et donne beaucoup d'épaisseur et de croquant. Un des sujets principaux étant le couple, l'amour inconditionnel qu'ils se portent et ce qu'ils sont prêts à faire l'un·e pour l'autre.
Samedi 4 octobre
Cérémonie de Cloture
Une cérémonie de clôture qui était comme à chaque fois très appréciable à voir après avoir regardé tous ces films. Je n'ai pas réussi à voir tous les films des compétitions donc les prix de certains m'inspire à les voir pour une autre occasion. Je vous laisse jeter un œil pour ne pas louper leur sortie cinéma :
Bugonia
Pour le film de clôture, nous avons ici un film très malin sur la paranoïa et les croyances cosmiques d'une certaine population en Amérique. Nous avons ici une Emma Stone qui au plus simple joue super bien et créer un flou constant sur ses ravisseurs. C'est un délice tout du long.
La Nuit Excentrique - Les fantastiques Supermen chinois
Premier film de cette nuit excentrique avec un "film" qui n'est qu'un patchwork d'une série dans laquelle des extraits ont été récupérés avec des plans rajoutés pour faire ce film. Résultant de quelque chose de totalement inconsistant, indigeste, mais terriblement drôle (avec entre autre des ennemis qui explose une fois battu). L'effet de masse fait qu'on rigole bien sûr un film si mauvais.
La Nuit Excentrique - Laissez-vous croquer, petites chattes
Une comédie bavaroise, je ne connaissais pas le genre qui est grosso modo du film érotique ponctué de comédie. Ici le titre original "Hänsel und Gretel verliefen sich im Wald" est comme son nom l'indique une adaptation assez libre de Hansel et Gretel. Un mauvais film en tout point avec un mec qui est tellement toxique qui a été traité de "Mascu Original" ou encore "Incel et Gretel" tellement il avait une attitude de merde avec sa copine qu'il trompait allègrement avec une autre personne ("la sorcière"). Bien sûr, dans les films érotiques, on voit du nu, mais aucune scène de sexe, elles sont "remplacées" par un personnage vraiment malaisant qui joue avec des personnages en branche de bois un peu sculpté.
La Nuit Excentrique - Godzilla contre Mecanik Monster
De son titre plus connu de Godzilla vs MechaGodzilla est un film de type Kaiju Eiga (cinéma de monstre) sorti en 1974 que j'ai apprécié pour les combats de monstres toujours aussi sympa, ça reste des humains en costumes qui se castagne, c'est assez cool comme genre. Le souci dans ce film que j'avais déjà vu, c'est toute la partie "scénario" qui ponctue les 3/4 du film et est juste chiant et long pour rien. Avec en plus l'introduction d'un autre Kaiju qui est tout bonnement inutile. Toujours est-il que c'était le moins mauvais des trois films de cette nuit Excentrique.