Demonschool

Demonschool
par LupusVII

Il y a des jeux qui vous prennent dès les premiers instants de jeu. Demonschool m’a chopé avant, dès son trailer. Je vous explique.

Les premières secondes du trailer commencent avec une musique qui vous met dans l’ambiance directement, c’est un peu mystique, un peu épique, le visuel oscille entre le bleu, le rouge et toutes les nuances qu’il y a entre. Sans vraiment réussir à l’expliquer, il y a quelque chose qui marche sur moi. Alors que je n’aime même pas les tacticals-RPG !

C’est d’ailleurs ce que je craignais en demandant Demonschool pour le tester. De me retrouver avec un gros jeu de tactique, avec des visuels supers, une histoire incroyable et un gameplay qui me fait chier, même pas ! J’en reparle plus bas, restons sur la partie art pour l’instant.

Le contraste entre les dessins du visual-novel, dans le style des animés, et ceux du jeu, en pixel-art est parfait pour mes yeux de profane. Que ce soit pendant les combats ou les promenades, tout est clair, tout est lisible, je suis vraiment agréablement surpris par cette combinaison de directions artistiques.

Demonschool est développé par Necrosoft Games (Hyper Gunsport, Gunhouse, Oh, Deer!) et édité par Ysbryd Games (VA-11 Hall-A, No Place for Bravery…), Demonschool est un RPG-Tactique avec une partie narrative à la Persona. Entendre par là une histoire complexe, avec des protagonistes aux personnalités distinctes et des relations entre ces personnages. A la différence que la protagoniste, Faye, est bien plus bavarde que dans Persona.

Concernant l’histoire, vous commencez votre aventure avec Faye, une jeune femme qui descend de la dernière famille de chasseurs de démons. Elle apparait très vite comme… légèrement inadaptée ? Elle sera vite rejointe par trois acolytes, Namako, Destin et Knute, tout aussi inadaptés qu’elle. C’est d’ailleurs ainsi qu’ils sont présentés par Necrosoft Games dans la description Steam.

Vous êtes sur un bateau en direction de l’île de Hemsk. À peine arrivées, Faye et Namako se rendent vite compte que quelque chose cloche. La présence de gangsters, de créatures étranges, de personnes à la mémoire incertaine, tout laisse penser qu’il y a un problème. Faye, en tant que chasseuse de démons, le sait, et n’est pas là pour rien.

Le scénario se découpe en semaines de cours. Oui, car vous êtes dans une université. Faire la bagarre, c’est bien, mais pas au détriment de ses cours. Nos protagonistes se voient confier des tâches toutes plus saugrenues les unes que les autres. En plus de votre trame principale, vous pouvez discuter avec des personnages et résoudre de nombreuses quêtes secondaires, disséminées un peu partout sur l’île.

Fréquemment, vous avez un peu de bagarre à faire, déjà parce que nos ami·es adorent se foutre sur la tronche, et parce que Demonschool est quand même un RPG-Tactique. Ce qui indique des combats au tour-par-tour.

Comme dit plus haut, je ne suis pas un grand fan des combats au tour-par-tour, car bien souvent, mon expérience se résume à des combats trop longs pour leur propre bien, et ma concentration me joue des tours dans ces cas-là. Cela dit, Demonschool ne joue pas dans cette cour. Certes, ce sont des combats tactiques, mais il s’agit plus d’optimiser ses actions sur un petit nombre de tours que de battre une troupe d’ennemis.

Pour être plus clair, vous avez trois objectifs par combat. Un certain nombre d’ennemis à battre, en un certain nombre de tours, et vos personnages doivent rester en vie. Si une de ses conditions n’est pas remplie, votre note de combat baisse, ainsi que votre récompense. Ce n’est toutefois pas bloquant pour progresser.

Pour battre les ennemis, il faut surtout se placer correctement, car vos personnages peuvent faire des combos, utiliser des compétences, claquer un spécial. Simples en apparences, les combats laissent apparaitre petit à petit une certaine profondeur de gameplay fort appréciable. D’autant plus appréciable que la difficulté monte doucement.

Et surtout, ce que j’aime, c’est qu’il ne faut pas s’éterniser. Les ennemis arrivent à l’infini, ce n’est pas une question de les vaincre tous, c’est de les vaincre vite. Une fois l’objectif d’ennemis maîtrisés, il suffit d’amener un personnage hors de la map et de finir le tour. Pas le temps de niaiser comme dirait l’autre.

Entre les combats, il y a plein de petits trucs à faire. Vous pouvez faire étudier le groupe pour apprendre des compétences, approfondir leurs relations, résoudre des quêtes secondaires, parler aux PNJs qui ont souvent des répliques… surprenantes, faire des mini-jeux à la manière de n’importe quel J-RPG.

Demonschool regorge de références à la pop-culture, j’ai croisé une mention au groupe Siouxsie and the Banshees par exemple. C’est toujours bien amené, toujours juste, toujours drôle, toujours touchant. Mention spéciale à la localisation française qui est vraiment incroyable.

Pour une vingtaine d’euros, vous avez là une petite pépite comme on les aime. Je vous le recommande chaudement, et d’ailleurs, je vous laisse là, je retourne dessus !

LupusVII